La vie sous les feuilles

Crédit photo: Seetal Sunga
Nadia Ouellette, comité de l’environment

En cette période de l’année, beaucoup de voisins entreprennent le ramassage des feuilles mortes et les mettent dans des sacs spéciaux afin qui seront ramassées le jour de la collecte. En novembre dernier, notre bulletin soulignait les bienfaits de laisser les feuilles sur place. En effet, retirer les feuilles de nos cours, même si l’intention est bonne, aurait un effet négatif sur les  pollinisateurs bienfaisants. 

Voici cinq espèces sauvages qui apprécient les feuilles mortes de nos arbres: 

  1. Lucioles – (Lampyris noctiluca)
    • Qui n’aime pas observer la danse magique des lucioles les nuits d’été?  Malheureusement, leur nombre est en déclin en partie par la destruction de leurs habitats. Le stade larvaire de la luciole survit à notre hiver sous les feuilles mortes. Selon firefly.org, sans le savoir, nous jetons ces larves avec les feuilles lorsque nous les ratissons à l’automne. En laissant les feuilles mortes dans nos cours et nos plate-bandes, nous permettons aux générations futures de s’émerveiller et d’apprécier ces petites créatures étonnantes.
  2. Papillon à cape de deuil – (Nymphalis antiopa)
    • Ce magnifique papillon est considéré comme l’un des premiers signes du printemps. Il arrive même que parfois il est observé avant que la neige n’ait complètement fondu car ils passent l’hiver au stade adulte. Pendant les mois froids, ils sont dans un état d’hibernation, cachés sous les feuilles mortes ou sous l’écorce d’un arbre. En jetant nos feuilles, nous détruisons leur habitat et leur faisons tort. 
  3. Papillon lune – (Actias luna)
    • Ces magnifiques papillons nocturnes sont parmi les plus grands d’Amérique du Nord et peuvent avoir la taille d’une main humaine adulte. Dans les climats nordiques, une génération naît chaque été. La chenille se transforme en pupe et celle-ci forme un cocon au sol parmi les feuilles.
  4. Chenille d’ours laineux – (Pyrrharctia isabella)
    • La chenille de l’Isie Isabelle est une partie importante de notre folklore. La tradition veut que si leur bande brun-rouille est large, l’hiver sera doux; s’il y a plus de noir, l’hiver sera rigoureux (Old Farmer’s Almanac).  Il y a même un festival qui leur est dédié en Ohio! Ces chenilles passent l’hiver froid sous les feuilles.
  5. Bourdons – (Bombus)
    • À l’approche de l’automne et de l’hiver, la reine et les abeilles ouvrières commenceront à mourir de vieillesse. Cependant, la jeune reine, qui vient de s’accoupler, survivra à l’hiver. C’est l’étape la plus précaire du cycle de vie de cet insecte. Les scientifiques n’ont pas encore découvert tous les besoins nécessaires à la survie des insectes durant la période de l’hiver, et les études dans ce domaine continuent. Mais nous savons que la nouvelle reine s’enfouira dans la terre à l’approche de l’hiver et qu’une épaisse couche de feuilles l’aidera à survivre au froid.

Au-delà des cinq espèces mentionnées, il existe de nombreuses autres belles créatures qui dépendent de nos feuilles mortes. Avant de sortir les râteaux, nous sommes invités à réfléchir sur l’impact de notre ramassage de feuilles sur l’écosystème minuscule et miraculeux qui dépend de notre collaboration afin de survivre encore longtemps.

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